La Forge

...

[premier post]

Mnésiclès regarda par la fenêtre.

*Encore une belle journée qui s'annonce*

Une belle journée certes mais comment pourrait-on faire comme si rien ne s'était passé ... Se retournant, Mnésiclès jeta un regard circulaire à son atelier. Tout était là, tout ce qu'il avait toujours connu : ses outils, l'âtre... Il détourna la tête, il n'avait pas la tête à travailler, pas encore. A la suite des évenements du mois dernier, il avait prié longuement Héphaistos et avait fait le serment de passer 3 décades sans toucher à ses outils. Cela faisait maintenant deux jours qu'il aurait du se remettre au travail ... Il n'avait pas le coeur à cela, en plus le travail était devenu bien plus dur en l'abscence de Seithos.

*Demain, je m'y remets, ca n'est plus possible, l'année a été bonne mais il faut que je me remette au travail si je ne veux pas dépenser l'argent du nouvel esclave*

En attendant, Mnésiclès irait à l'agora voir si les gens remontaient la pente. Cela le motiverait pour le travail.

[place du marché]

[Sanctuaire d'Héphaistos]

Mnésiclès écarta de la main les lambeaux de tissu qui pendaient en travers de sa porte et entra. La forge était étrangement clame depuis quelques temps. Il se dit tout à coup que cela ne pouvait plus durer. Il fallait que les choses changent et elles n'attendraient pas demain. Lui qui avait était forgeron d'Alexandre, comment pouvait-il se comporter de la sorte. Il commencerait par ranger l'atelier, comment voulait-il faire faire honneur à sa réputation dans un tel capharnaüm. Il laissa retomber les lambeaux de tissu et d'attela à la tache. Il commenca par ranger ses outils. Un par un, il les dépoussiera et les aligna. Puis il fit le tri dans ses matières premières. Si les diverses essences de bois dont il se servait principalement pour faire le manche des outils qu'il fabriquait ne manquaient pas, la réserve d'ivoire dont il se servait pour ses réalisations les plus belles commençait à manquer.

Une heure plus tard, le forgeron luisant de sueur achevait de pousser avec son balai le dernier tas de poussière vers la rue dans un geste rageur. Son apitoiement sur lui-même lui avait fait rater la vente des esclaves de ce matin et il était passé à côté d'une bonne affaire sur laquelle avait mis la main l'esclave de Nicias, cela ne se reproduirait pas.

Il se retourna et vit quelque chose qui lui redonna le sourire : un atelier digne de l'armée d'Alexandre. Il se remettrait au travail dés cette après-midi pour l'instant il était temps pour lui d'aller préparer son repas et celui de sa mère. Celle-ci était de plus en plus faible et le départ de Seithos, qui était comme un deuxième fils l'avait encore plus abattue. Mnésiclès craignait de plus en plus pour sa santé mais voir son fils reprendre goût à la vie lui redonnerai certainement du courage.

De toute façon si quelqu'un voulait le voir il n'avait qu'à faire tinter le plateau de métal qui se trouvait à l'entrée de la forge

[la cuisine]