Eikooi venait d'arriver et il avait déjà un maître, de ce qu'on lui avait dit. Il avait cherché la maison tout seul, bien que l'envie de s'en aller avait été grande, il ne l'avait pas fait. Il devait patienter pour mener à bien son projet. Et son frère lui avait promis qu'il viendrait le chercher, et il savait que ce dernier ne romprait jamais sa promesse, et ce pour rien au monde.
*Evéa, je me languis chaque jour un peu plus de toi.*
Il était enfin arrivé devant la propriété de son maître, Calliclès. Il hésita encore un instant à partir où à continuer jusqu'à la fin comme convenu avec son cher frère. Il inspira fortement et continua d'avancer un peu contre son gré. Son pas était lent, très lent et n'avait pas l'aire très sure. Mais il n'y avait rien de suspect à cela, étant donné qu'il était un esclave, il avait la parfaite marche d'esclave.
Il tenta de remettre un peu en ordre sa tunique qui était dans un état pitoyable. Mais il n'y avait rien à faire elle restait en lambeau. Il vit quelqu'un courir et des paroles insultantes ne tardèrent pas à retentir. Il continua d'avancer en direction d'où il avait entendu les paroles tonner. Il revit la personne, qui l'avait précédemment dépassé en courant et lui offrit un sourire compatissant.
Continuant sa marche, il s'arrêta lorsqu'il entendit que quelqu'un cherchait Calliclès. Il ne pourrait être d'aucune aide à cette personne, étant donné qu'il ignorait lui-même à quoi ressemblait son maître. Il poursuivit toujours aussi lentement sa marche et il vit enfin la fameuse personne qui cherchait son maître.
Doucement il s'approcha de lui. Il le regarda un court instant dans les yeux mais il se rappela bien vite que ce n'était pas permis à un esclave de faire cela. Il baissa donc le regard mais le cœur n'y était pas.
*Enfin il ne faut pas que je commence tout de suite à être irrespectueux. Pour peu qu'il connaisse mon maître, il pourrait tout lui relater.*
Il toussota pour s'éclaircir la voix. Bien qu'il n'ai aucune envie de parler, il fallait bien qu'il le fasse.
"Je suis désolé, j'ignore où se trouve mon maître, mais veux-tu peut-être rentrer en attendant son retour.", fit-il d'une voix très basse.
Il était nullement impressionné par cette personne mais il tentait de le lui faire croire, comme si il était un bon esclave.